18 juin 2025 - Actualités

Cessez de vous comparer : votre parcours est votre force

Cessez de vous comparer : votre parcours est votre force

« Je n’ai pas fait de grandes écoles. »
« Mon parcours est loin d’être linéaire. »
« Quand je vois ce que publient les autres sur LinkedIn, j’ai l’impression d’être en retard… »

Ces phrases reviennent souvent. Elles traduisent un sentiment partagé par de nombreux candidats, nourri par la comparaison permanente sur les réseaux sociaux. Beaucoup en viennent à douter de la valeur de leur propre trajectoire, se demandant s’ils ont le bon profil, s’ils sont suffisamment impressionnants.

Et pourtant, chez Inter’Face, notre conviction est claire : ce qui fait la force d’un candidat ne réside pas dans un parcours sans faille, mais dans la capacité à assumer son histoire, à en dégager du sens, et à la transmettre avec cohérence.

La comparaison : un réflexe naturel mais contre-productif

LinkedIn valorise en permanence les réussites, les titres prestigieux, les évolutions rapides. Ce décalage entre les apparences et la réalité alimente un biais bien connu : la comparaison ascendante, qui nous pousse à croire que les autres réussissent mieux, plus vite, plus visiblement.

Ce réflexe est humain, mais il est trompeur. Il occulte les doutes, les transitions, les choix complexes, tout ce qui ne se voit pas. Car aucun parcours n’est parfaitement fluide : la différence, c’est la manière dont chacun intègre ces étapes dans un récit personnel, réfléchi et assumé.

Plutôt que de vous évaluer selon des standards extérieurs, interrogez votre propre trajectoire. Ce qui compte, ce n’est pas d’être "au niveau des autres", mais d’être aligné avec votre cap, et capable de l’incarner avec clarté.

Un parcours professionnel n’a pas à être linéaire pour être légitime

Les recruteurs ne cherchent plus des profils sans accroc, mais des candidats capables de donner du sens à leur évolution. Savoir expliquer une bifurcation, tirer parti d’un échec ou valoriser une période de transition est aujourd’hui un atout.

Un congé parental, une reconversion, une expérience entrepreneuriale : loin d’être des faiblesses, ces moments peuvent témoigner d’agilité, de résilience, de maturité, à condition d’être assumés et correctement intégrés dans votre récit professionnel.

Par exemple : présenter une transition comme une période de recentrage entre vos compétences techniques et vos ambitions managériales, ou comme un temps d’apprentissage par la formation, renforce instantanément la crédibilité de votre discours.

Ce que vous avez appris vaut autant que ce que vous avez fait

Raconter son parcours comme une simple succession de postes est l’un des écueils fréquents en entretien. Ce que les recruteurs attendent, c’est une capacité à prendre du recul, à expliquer comment chaque étape vous a permis d’évoluer.

Posez un autre regard sur votre expérience. Non pas pour la justifier, mais pour en révéler la richesse. Demandez-vous :

  • Qu’ai-je appris à ce moment-là ?
  • Quelle compétence ou posture ai-je développée ?
  • En quoi cela m’a-t-il préparé à la suite ?

Avant/après :

« J’ai quitté l’entreprise après une fusion. »
« J’ai vécu une fusion, avec ses incertitudes. Cela m’a appris à gérer le changement, à m’adapter à une nouvelle culture d’entreprise, et à redéfinir mes priorités. J’en suis ressorti avec une vision plus claire de mon rôle de manager. »

Ce type de discours, à la fois lucide et construit, fait la différence. Il montre que vous ne vous contentez pas d’enchaîner les expériences : vous en retirez du sens.

Le bon réflexe : se recentrer sur son projet plutôt que sur la trajectoire des autres

Passer trop de temps à observer les autres, c’est risquer d’oublier ce qui vous rend unique. Reprendre la main sur votre parcours, c’est changer de perspective : cesser de vous évaluer selon des critères extérieurs, et commencer à vous poser les bonnes questions :

  • Qu’est-ce qui fonde ma légitimité ?
  • Quel est le fil rouge de mon parcours ?
  • Quelle posture ai-je envie d’adopter dans ce futur poste ?

Cela demande une forme d’introspection (parfois guidée par un mentorat, un bilan de compétences ou un coaching). Mais ce travail transforme la manière dont vous vous présentez. Vous ne "vendez" plus un CV. Vous portez un projet. Vous ne cherchez plus à "rentrer dans les cases", mais à affirmer une trajectoire singulière, avec la volonté d’apprendre ce qu’il vous reste à acquérir.

Ce que les recruteurs attendent vraiment

Les recruteurs ne recherchent pas des parcours standards. Ce qu’ils valorisent, ce sont des professionnels capables :

  • De prendre du recul sur leur parcours
  • D’assumer leur évolution (même non linéaire)
  • De faire preuve de lucidité, de motivation, d’engagement, et d’envie d’évoluer
  • Et surtout… de continuer à apprendre

Car ce qui compte aujourd’hui, dans des environnements en perpétuel changement, ce n’est pas tant ce que vous savez déjà faire, mais votre capacité à apprendre vite, à évoluer et à vous adapter avec professionnalisme.

Un bon candidat, c’est quelqu’un qui connaît ses forces, identifie ses axes de développement, et montre une dynamique d’apprentissage sincère.

Pour conclure

La comparaison est un réflexe naturel. Mais elle devient un frein lorsqu’elle vous éloigne de votre propre trajectoire.

Rappelez-vous : ce n’est pas un parcours parfait que vous devez défendre, mais une histoire claire, authentique et assumée.

Votre force ne réside pas dans ce que vous avez déjà accompli seul, mais dans votre capacité à dire :

« Voici mon parcours, voici ce qu’il m’a appris, et voici ce que je peux apporter aujourd’hui. »

Et surtout :

« Ce que je ne maîtrise pas encore, je suis prêt(e) à l’apprendre. »

Chez Inter’Face, nous croyons à la puissance des trajectoires atypiques, aux candidats qui se présentent avec sincérité, et aux profils qui osent se positionner sans filtre, mais avec engagement. Parce que ce sont eux, les vrais talents de demain.